MES RENDEZ-VOUS AVEC LEO
Riss raconte le journal avant et après l'attentat, il rend hommage aux victimes du 7 janvier à travers leurs portraits.
Comment continuer à vivre après ou l'impossible retour à une vie normale.
Editions Actes Sud
Vanessa Schneider parle de sa cousine, l'actrice Maria Schneider, fille illégitime de Daniel Gélin et demi soeur de Fiona, décédée en 2011.
Beau portrait de sa jeunesse à sa mort à 58 ans.Jeunesse difficile, succès suite au "dernier tango à Paris", objet de scandale avant une retombée dans l'oubli...
Pour les amoureux du monde du cinéma et les nostalgiques des années 70
Dans ce très beau documentaire, Le réalisateur donne la parole à plusieurs SDF dans Paris la nuit. La misère n'empêche pas l'esthétisme des images et du son. Visages et propos poignants dans un Paris superbement filmé. On ne peut oublier certains visages une fois le film terminé. A voir d'urgence. Sortie dvd.
Mes talons claquent sur les trottoirs du village, je vais faire quelques courses, il est midi passé et je suis seule dans la grand rue du village. Je repense aux romans de Balzac, aux polars de Jean Pierre Ferrière qui se passent dans des petites villes de province où les rues sont vides mais où des yeux vous observent derrière les persiennes.
Mon village a sorti ses décorations de Noël : grand et petits sapins, guirlandes, lumières clignotantes... Au volant de ma voiture, ce soir, je suis toute seule à circuler dans les rues et je regarde ces jolies décorations que j'ai pour moi toute seule. Bientôt Noël mais pour les cadeaux vous repasserez ou plutôt vous irez vous faire voir sur internet , mon village ne vend pas d'étrennes, il ne vend que le minimum vital : le pain, la nourriture. Pas de place pour les babioles, les livres, la déco bref pour tout ce qui rend la vie plus agréable.
Heureusement, internet existe. Indispensable dans un village reculé, loin de toutes grande ville. Je commande livres, dvd, jouets : le progrès et le plaisir à portée de clics.
Le week end, j'entends les cloches de l'église sonner toutes les heures. Qu'il est calme ce village le week end!
On se croirait dans un polar de Jean Pierre Ferrière dont les histoires pleines de vieilles dames indignes se déroulent toujours dans une petite ville de province reculée.
Lorsque je retourne sur Paris, je m'enivre de sons, d'odeurs, de mouvement. La tête me tourne. J'aime jusqu'à l'odeur du RER, odeur si désagréable aux gens venus de province.
Moi la parisienne qui adore la ville lumière, sa vie intense de jour comme de nuit, sa vie culturelle avec ses muséees, ses expos, ses librairies et aussi sa vie tout court avec ses bars, ses restaurants, ses boutiques... je me retrouve aujourd'hui à résider dans un tout petit village de zone rurale défavorisée suite à une mutation professionnelle. Il a fallu renoncer aux talons de 12cms, aux tenues et accessoires un peu chics qui ne font pas couleur locale. Ici, peu de commerces : 2 boulangeries, une boucherie, une petite grande surface. La maison de la presse , le grand bazar dont tout le monde parle avec nostalgie car on y trouvait de tout, le cordonnier, le fleuriste, l'épicier ont fermé. Cette petite ville se meurt.
A mon arrivée, le silence, le calme de la campagne m'angoissait. Je me réveillais la nuit angoissée par ce trop grand silence. Nostalgie du bruit des éboueurs quand Paris s'éveille, du bruit de la circulation, des sons de la rue, des bruits de la vie. Moi la parisienne qui prenait le dernier RER, le dernier métro, qui me promenait dans Paris la nuit, je me suis retrouvée à m'angoisser car à 18h, j'étais toute seule dans les rues du village à la recherche d'une boulangerie ouverte. L'épicier qui venait de Paris où il ouvrait toute la nuit était venu s'installer dans le village probablement attiré par les prix des loyers, il n'est pas resté un an, il n'avait presque pas de clients. Il ouvrait jusqu'à 20h, à part moi ou quelques jeunes en manque de bière personne ne venait après 18h.
Ma première année a été très difficile au niveau intégration, adaptation. Au bout de trois ans, je commence à mieux m'adapter, mieux m'intégrer et même à trouver du charme à cette nouvelle vie même si Paris me manque parfois.